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Des
Dravidiens et des Moundas
L’histoire
de l’INDE n’est pas comme souvent ailleurs, faite
d’une chronolo-gie, d’une série de récits de batailles qui
s’enchaînent, de conquêtes ou de révolutions. Les invasions
que l’INDE subit furent toujours culturellement annihilées
par absorption.
Par
sa localisation géographique, son système social très élaboré,
et la continuité sans rupture de sa civilisation, l’Inde
constitue comme le disait Sri Aurobindo, « le berceau de
l’humanité ». Son histoire est notre histoire, celle de
notre humanité, avec ses découvertes, ses structures sociales
et ses concepts philosophiques et métaphysiques. Connaître
l’histoire de l’INDE ancienne, c’est comprendre le monde.
Aucune
civilisation sur la terre n’a accumulé autant de brillantes
richesses, ni rayonné culturellement et spirituellement avec
autant d’ampleur. Pendant que l’Europe tâtonnait dans
l’obscurantisme moyenâgeuse, l’INDE atteignait l’apogée
de son rayonnement.
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Les
sources les plus anciennes remontent les origines de
l‘hindouisme à – 9000 ans avant J.C.
A cette époque, l’Inde
était majoritairement habitée par des hommes à peaux
noires, les Dravidiens et les Moundas. C’étaient des êtres
d’une grande culture spirituelle, inventeurs du Yoga, et qui
entretenaient entre autre, le culte de la Mère
Divine, culte (lune-soleil).
Les
conceptions religieuses et spirituelles des dravidiens sont
les plus anciennes de l’histoire de l’humanité.
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On
sera étonné d’apprendre que beaucoup « d’histoires »
contenues dans la bible, bien postérieure, figuraient déjà
dans les traditions dravidiennes, comme celle de l’arche de Noé.
La
société indienne ancienne honorait le soleil et la Lune.
Celle-ci était considérée comme la compagne du soleil créateur,
et la grande Mère de la Vie et de l’Univers.
Mais,
et c’est la une supercherie entretenue depuis un siècle, des
penseurs européens comme Max MULLER, des théologiens chrétiens
du 18ème et 19ème siècle, fort de la
mentalité disons spéciale de l’époque, se mirent en tête
d’inventer un peuple indo-européen nommé Aryen, qui serait
venu aux alentours de – 1500 a.v. J.C. envahir l’Inde par le
nord, la vallée de l’Indus, montés sur des chevaux et des
chars.
L’Hindouisme
à leur yeux ne pouvaient remonter à plus de – 1500 ans a.v.
notre ère, car selon leurs calculs basés sur la bible, le déluge
eut lieu il y a – 4000 ans, et rien ne pouvait exister préalablement.
Ces
Aryens à peau blanche seraient donc venus à bout des
autochtones noirs, en détruisant leurs grandes cités, et en
imposant leurs cultes violents dédiés à AGNI. Finalement, par
absorption, une fusion progressive eut lieu, et les violences
initiales s’adoucirent au contact de la spiritualité
pacifique des autochtones.
Mais
les nombreuse fouilles opérées sur les zones censées être
celles de envahisseurs ne permirent pas de trouver leurs traces,
aucun texte ne met en évidence les destructions massives annoncées
des cités dravidiennes, et le contexte géographique fort
escarpé des montagnes du nord ne favorisait guère les déplacement
à cheval, ni en char ou chariot. L’évidence des fouilles fut
que jamais il n’y eut d’invasions présupposées, et que même
ce furent les dravidiens qui envahirent culturellement et
spirituellement leurs voisins environnants.
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