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EVOLUTION
On
estime que la première forme écrite des Vedas remonte – 1500
A.V.
J.C. jusque là la transmission du texte se faisait
oralement. Le langage employé est le Sanskrit.
Sanskrit signifie
“policé”, parce que c’est le langage des Vedas, en
opposition à Prakrit (naturel), désignant les autres langues
vernaculaires dérivées du sanskrit classique. Tous les textes
sacrés de l’Hindouisme sont écrit en sanskrit. Et jusqu’à
nos jours, même si elle n’est plus parlée, la langue
sanskrite survit comme base du vocabulaire liturgique et théologique.
La constitution indienne de 1950 reconnaît sa réalité.
L’époque
post-védique reconnaît dans tous ses courants, ce qui est
rarissime, la doctrine dite du KARMA, principe sommairement
défini comme la balance permanente qui se fait entre nos
bonnes et mauvaises actions. Mais en vérité, le Karma,
dont le sens est Action, définit la loi de cause à effet.
Ce monde que nous connaissons est mu par l’action qui en
fait le mouvement, cette action est Karma. Nul n’échappe
à Karma qui enchaîne les être humains dans un cycle sans
fin de naissances et de renaissances d’actions et de
contre-actions, de joies et de peines éphémères ; à
moins de pouvoir rompre le mouvement de ce cycle infernal
par le RENONCEMENT justement aux fruits de cette ACTION.
Si
nous sommes pris dans la nasse d’actions enchaînées et
incontrôlables, c’est parce que nous nous attachons aux
fruits de nos actions, par le renoncement psychologique
total, et non physique à ces fruits, nous nous évadons de
la roue de l’action emprisonnante, et découvrons la libération
(Moksha ou Mukti) du bonheur éternel de l’union avec
l’Absolu. Au milieu du premier millénaire, apparurent de
nouveaux courants de l’hindouisme, plus hétérodoxes, et
non-védiques. Les plus essentiels sont le Bouddhisme,
et le Jaïnisme.
En
réponse, L’élite orthodoxe rendit plus populaire les
doctrines, en créant un synthèse des textes qui intègre
les pratiques yoguiques, les dieux et images si prisés dans
la dévotion populaire– c’est à cette époque que des
codes moraux furent écrits pour le peuple, dont le plus
connu reste les lois de Manu. |
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Le
devoir de l’homme (Dharma) est plus explicité à travers les
castes (mot emprunté au portugais). Le système des castes en
Indes est terriblement compliqué à comprendre pour un
occidental, car s’y mêle superstitions, populisme et hiérarchisation
sociale.
La
société indienne par les castes est divisée en quatre parties
(varna) : - Les Brâmanas (brahmanes) dont le rôle est
d’assurer les devoirs spirituels et la transmission des textes
sacrés, - Les Kshatriyas (guerriers) chargés de défendre le
droit et de protéger les faibles, - Les Vaishyas (commerçants,
banquiers, travailleurs…) dont le domaine d’action est
d’entretenir la richesse de la communauté, et – Les
Shûdras,
chargés des travaux manuels.
Au
dessus de ces castes, il y a ceux qui ont renoncé
volontairement à la vie matérielle (Sannyassins).
Au
dessous, il y a Les parias, jugés indignes d’en faire partie,
et les étrangers (mlecchas).
Sannyassins
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Brâmanas
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Kshatriyas
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Vaishyas
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Shûdras
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Parias
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mlecchas
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Le
problème
des castes en INDE même aujourd’hui est brûlant. Mais on
oublie que cette division correspondait à une hiérarchie de
devoirs et de responsabilités, pas sociale, ni de naissance,
comme la pratique populaire l’a imposé avec le temps. Les
tyrans au cours des siècles usèrent de Cet artifice pour mieux
canaliser et contrôler la société. Les parias ne sont pas des
rejetés, mais qualifient ceux qui ont une faible pratique de
l’hindouisme, ou le détournent de ses fins transcendants.
Quant aux étrangers, ce sont ceux qui ne pratiquent pas.
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