PRELIMINAIRES

L’Hindouisme recèle des richesses insoupçonnées, même pour tous ceux qui par leur travail acharné durant de longues années s’y sont attachés. Et on découvre régulièrement des grandes âmes qui développent au fil des ans et des siècles un pan inconnu de cette révélation que sont les VEDAS.  

Sri Aurobindo a-t’il inventé un nouveau Yoga !

Nous dirons non ! car l’enseignement qu’il dispensa part de l’antique perception des voyants du VEDA. 

SYNTHESE

Aurobindo a décrypté le message des anciens et l’a dévoilé au grand jour, en l’explicitant. Sa force fut de mettre des mots compréhensibles pour nous sur ces « histoires » compliquées, contradictoires et codées, que recèlent les Védas, la base de l’Hindouisme.

Son Yoga, il l’a nommé « synthèse des yogas » à dessein, car il est à la croisée de tous les yogas.  

Le grand Sri Ramakrishna avait de son vivant débroussaillé le terrain, et il est dit qu’Aurobindo acheva le travail. Les différentes écoles, nombreuses qui forment l’hindouisme s’opposent souvent, bien que leur base soit commune. On doit donc à  Ramakrishna d’avoir commencé à effectuer une synthèse de ces spiritualités, mais il n’eut le temps de mener son oeuvre à terme.

Sri Aurobindo présente la particularité d’avoir « réalisé » préalablement en lui le Yoga de la totalité qu’il diffusa. C’est lui qui le premier réalisa la Synthèse totale des Yogas. Il l’appela « Yoga intégral » ou « Supramental ».  

Le Transcendant qu’il nomme Dieu, « ne saurait être défini en termes de logiques, ou enfermé dans les formules humaines. » 

Dieu est envisagé sous trois angles :

1. L’aspect Transcendant ou statique,

 2.  L’aspect Cosmique ou dynamique,

 3.   L’aspect individuel ou psychique.

Ce sont là autant de manières d’expression de la Mère Divine, de la Shakti.ti.

Le Yoga intégral de Sri Aurobindo consiste à unir ces trois aspects. Mais il accorde une importance prépondérante à l’aspect cosmique ou dynamique, qui pour lui désigne une « force consciente ». Cette force englobe « l’élan et l’équilibre, l’inertie et le mouvement. » Car « concevoir le dynamique comme la réalité ultime n’est pas toute la vérité. »  

Le Spirituel commande et dirige – tout le jeu de l’existence est la « lîla » (jeu) de la Shakti, terme qu’Aurobindo préfère à Mâyâ. La Shakti est l’âme de la réalité, c’est l’expression de la plénitude dynamique dans son intégralité. Et si cette plénitude est « spirituelle », ce n’est pas parce que la matière est différente de « l’esprit », mais bien parce que « Le Spirituel commande et dirige ».  

La Vie n’est qu’une poussée constante du « dynamisme divin ». En conséquence, rien dans la vie n’est dépourvu de sens ni de but. Il n’ y a donc aucune raison de se refuser à l’un quelconque des aspects ou des phases de la vie.

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