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L'Actualité spirituelle et Hindoue | |||||||
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Par ailleurs, comme dans toute société, il s'est créé un underground, mais cette fois planétaire, avec sa criminalité : dès les années 1990, il s'est déployé une mafia intercontinentale (notamment de la drogue et de la prostitution). Et le 11 septembre 2001 a révélé l'existence d'un réseau terroriste mondial, qui, à sa façon, contribue à l'émergence de la société-monde. En voulant désintégrer la mondialisation, Al-Qaida stimule la formation d'une société-monde qui cherche à instituer sa police et sa gendarmerie et qui, mieux encore, pourrait - devrait - instituer une politique de civilisation pour la planète. Enfin, on peut dire que la mondialisation de la nation, qui s'est achevée à la fin du XXe siècle, donne un trait commun de civilisation et culture à la planète ; mais, en même temps, elle la morcelle plus encore, et la souveraineté absolue des nations fait obstacle justement à l'émergence d'une société-monde. Emancipatrice et oppressive, la nation rend extrêmement difficile la création de confédérations qui répondraient aux besoins vitaux des continents et plus encore la naissance d'une confédération planétaire. Ainsi donc, si la planète constitue un territoire disposant d'un système de communications, d'une économie, d'une civilisation, d'une culture, il lui manque un certain nombre de dispositions essentielles qui sont de gouvernance, de citoyenneté, de contrôle des pouvoirs, et il lui manque une conscience commune d'appartenance à la Terre-Patrie. La planète ne dispose pas d'organisation, de droit, d'instance de pouvoir et de régulation pour l'économie, la politique, la police, la biosphère. L'ONU ne peut se constituer en autorité supranationale et son système de veto la paralyse. Les instances qui permettraient à une société-monde de contrôler son économie manquent. La conférence de Kyoto n'a pu instituer une instance de sauvegarde pour la biosphère. Enfin, une société-monde ne pourrait émerger qu'avec une armée et une police internationales.
La manifestation de l'anti-Seattle contre la mondialisation techno-économique s'est transformée en manifestation pour une autre mondialisation, dont la devise fut "Le monde n'est pas une marchandise". Ce fut la prise de conscience de la nécessité, non seulement d'une réponse mondiale à un problème mondial, mais aussi d'une force de pression et de proposition à l'échelle planétaire.
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