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SRI AUROBINDO

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L'homme n'est donc pas le terme final de l'évolution, mais un être de transition.

Tout comme la conscience animale dut un jour intégrer celle de l'humain, il nous faut maintenant effectuer la même intégration avec la conscience supramentale. L'être supramental est aussi différent de nous que nous le sommes des végétaux. Le but d'Aurobindo n'était pas de faire de nous tous des être supramentaux, mais de rendre la possibilité possible. qu'elle rentre dans notre chaîne d'évolution.

C'est ce à quoi il réussit avec l'aide de Mirra, en un jour important, le 24 novembre 1926.

Ce jour là, la conscience supramentale pour la première fois descendait dans la conscience terrestre. La possibilité devenait possible.

Cette conscience supramentale, si elle se développait sur terre, en ferait non pas notre habituelle vallée de larmes, mais véritablement un paradis. Mais pour qu'elle soit permanente, il fallait qu'elle "prenne" sur un minimum de cinq personnes, c'est-à-dire sur cinq personnes ayant préalablement réalisées le plan précédent.

Sri Aurobindo réalisait en lui la conscience supramentale, il savait donc que cette cons-cience devrait se développer sur d'autres entités. C'est ainsi qu'à partir de ce 24 no-vembre 1926, il installera Mirra comme "Mère" de l'Ashram qui s'était constitué à son insu autour de lui, en la désignant comme son égale. 

"La Mère et moi, c'est maintenant la même chose." Obligés de continuer à "creuser" dans la matière pour fixer le supramental, il abandonna ses projets d'expansion de centres, et se mit en réclusion dans sa chambre, seul, ne communiquant que par courrier, ne rencontrant que la Mère, une fois par jour, et ne sortant qu'une fois l'an pour la bénédiction des disciples.

Mirra, devenue la Mère, gèrera l'ashram avec une rare efficacité, se faisant au passage de nombreux ennemis dans les rangs d'anciens compagnons de lutte d'Aurobindo, qui ne comprenaient pas comment le "boss" pouvait confier autant de pouvoir à cette femme si carrée, si militaire.

Au zénith de son développement l'Ashram d'Aurobindo à Pondichéry contenait près de cinq mille personnes. Mais ceux-ci ne percevaient pas complètement l'importance de l’œuvre en route - ils n'étaient pas prêts, la terre n'était pas prête. Et comme l'obscurité déteste la lumière, ils se dérobèrent majoritairement.

La conscience supramentale ne s'incarnera pas. Aurobindo et Mère eurent beau insister, mais sans succès. Et la NATURE pour montrer à Aurobindo sa désapprobation, le "poussa" à faire une mauvaise chute, et il se fracturera salement une jambe. C'était un présage, il le comprit, il avait échoué, comme tous ses illustres prédécesseurs. La terre n'est pas prête au changement, et ne le veut pas.

Parallèlement à l'échec mystique, il goûte à la victoire politique. Le 15 août 1947, le jour de son anniversaire, l'Inde accède enfin à l'indépendance.

On prit symboliquement son jour de naissance comme jour de l'avènement de la nouvelle nation, en hommage au leader du combat, à sa lutte pendant les années sombres.

Drapeau de l'INDE

Par ce geste, pour l'éternité, le souvenir d'Aurobindo restera attaché à l'indépendance du pays. On lui proposa la présidence du congrès, et bien d'autres honneurs, il refusera net, préférant se consacrer à son yoga.

Il dira qu'en dépit des terribles difficultés affrontées, le Supramental s'installera sur terre, c'était écrit, un jour ou l'autre, ça se fera. Il fallait donc continuer à travailler.

Jusqu’à sa mort, c'est avec la seule aide de sa compagne, la seule qui pouvait le suivre, qu'il continuera de "creuser", de tenter de purifier la matière pour qu'elle accepte la transformation.

Mais cela n'était pas sans risque pour eux. Le travail supramental éprouve les corps dans lesquels son oeuvre s'effectue. Aurobindo sera presque aveugle, malade, la Mère souvent éprouvée physiquement.

C'est alors qu'Aurobindo prit un jour une grave décision. Il appela la Mère et lui dit cette fameuse phrase: "ONE OF US MUST GO!". Un de nous deux doit partir. Pour des raisons obscures pour nous, ils ne pouvaient pas tous les deux continuer ensemble le travail. Mirra décida que ce serait à elle de partir.

Aurobindo refusa, en lui disant qu'elle avait un meilleur véhicule physique que le sien et que c'était à lui de partir.  

 

 

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