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En
dépit de tous les efforts de la MERE pour l'empêcher
de quitter son corps, Aurobindo décèdera
officiellement le 5 décembre 1950, à l'âge de
78 ans, ou nous dirons plutôt qu'il quitta son
corps le jour choisi par lui.
Selon
son souhait et ses dernières volontés
incontestables, la Mère seule avait le pouvoir
de continuer le travail et de gérer l'Ashram.
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Aurobindo
eut souvent des paroles prophétiques. Il prédit
qu'un jour quelqu’un viendrait et continuerait son
travail en reprenant son langage et sa technique.
La
prophétie est en cours...
Que
garderons-nous de lui ?
D'abord une somme fabuleuse d'écritures
dans tous les domaines de la nature humaine. Une pédagogie
moderne dépoussiérant les éternels
"prieurs" du passé - un long poème
mystique extraordinaire, SAVITRI, du nom du soleil
mystique, dans lequel il mit le meilleur de lui-même.
Enfin
peut être le plus important, son amour sans bornes de
l'humanité.
On
dit beaucoup sur lui, on écrit beaucoup sur son
compte, mais comme il le disait, "personne ne
sait rien de ma vie". Qu'avait-il trouvé de si
extraordinaire dans son exploration hors des limites
mystiques connues de la conscience humaine, pour qu'il
affirma un jour , "j'ai trouvé l'équation de la
matière!". Mais cette équation, il l'emporta
avec lui, ne l'ayant confiée à personne.
A
t-il vraiment échoué dans sa volonté de transformer
le monde, ou était-il venu pour prendre le risque
d'ouvrir la voie, de baliser la route pour les générations
futures ? Si tel est le cas, et ce fut le cas, alors sa vie fut une réussite.
Ainsi
fut cet homme, si discret, si mystérieux, qui
était allé si haut que personne ne pu le
suivre, avait exploré des contrées interdites
par la NATURE, là où nul être humain ne
parvint, qui avait plus de pouvoirs que Jésus
et Bouddha réunis, et qui disait avec une
certaine tristesse, "Oui,
comme beaucoup d'autres, j'aurai pu créer une
nouvelle religion, j'en ai les moyens,
m'affirmer comme le nouveau messie, faire des
miracles, mais pour quelle finalité, le monde
ne changera pas pour ça!"
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