GOUROU 1

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Intro.....

"GOUROU" - GURU - Un mot qui éveille toute sortes d'incompréhensions et d'agitations, tant il est souvent méconnu dans son vrai sens originel.

Littéralement Guru, mot sanskrit issu des VEDA signifie "LOURD". C'est donc quelque chose ou quelqu'un qui a du poids.

Le sens second qui lui est associé est celui de GUIDE.

Tout la spiritualité active de l'hindouisme est basée sur la présence d'un guide connaisseur de la voie, et capable d'apprendre au disciple ses sub-tilités.

Chose quelque peu méconnue, le gourou n'est pas forcément un être hu-main, ce peut être un objet en qui on place le pouvoir de nous apprendre quelque chose : La Vie est le plus grand des gourous par les leçons qu'elle nous enseigne, un évènement de même peut provi-soirement remplir ce rôle, tout comme n'importe quel objet que l'on "totémisera".

Il existe quatre sortes de gourous :

- Les Dieux,

- Les Hommes désincarnés,

- Les hommes vivants,

- Les évènements et les choses.

Pourquoi un guru ?

Pour arriver à coup sûr à une destination lointaine, il est toujours prudent de voyager avec une carte décrivant le parcours, et prévenant les obstacles à franchir.

Ce n'est pas la carte qui fait le voyage mais nous. On pourrait faire le voyage sans la carte, si notre sens de l'o-rientation est assez aigu, mais peu d'entre nous en sont capables, et c'est très risqué.

Le gourou fondamentalement est une carte pour s'orienter sur le sentier spiri-tuel.

Il peut être une carte précise sur une ville que l'on traverse et être inutile pour la suite, ou une carte plus générale donnant la totalité du parcours.

Ainsi parlera t-on de gourou mineur et de gourou majeur ou de gourou occasionnel.

Dans l'esprit de l'hindouisme, tout ce qui aide est gourou.

Sources

C'est principalement dans les Upanishads que le mot est assez employé.

"Le gourou est la limite la plus lointaine que peuvent atteindre les pen-sées..."

D'autres références se trouvent entre autres, dans les Puranas, le Mâha-bhârata, ou la Bhagabad gîta, dans lequel on assiste à une démons-tration magistrale de la relation maître et disciple entre Sri Krishna et Arjuna.

Psycho.....

L'homme qui reçoit le titre de "gourou" est par définition quelqu'un de lourd, qui a donc du poids.

On attend beaucoup de lui : un enseignement, des éclairages, des illumi-nations, etc...

Le disciple en route n'ayant pas encore réalisé la divinité voit dans le gourou la personnification humaine de Brahman.

Si une telle approche n'est pas existante, la relation ne peut pas être vraie, ni efficace.

Ramakrishna précise que : "celui qui ne voit en son guru rien de plus qu'un homme ne peut guère progresser dans la vie spirituelle."

Quand le disciple est...

Krishnamurti

Il est couramment dit que quand le disciple est prêt, le maître apparaît.

Certes, mais c'est loin d'être aussi mé-canique. Tous les gourous ne corres-pondent pas à tous les élèves. Ainsi, un disciple au tempérament Bhaktique ne trouvera en lui aucune résonance face à un guide Jnânique comme Krishnamurti. Ce dernier lui apparaîtra froid, raisonneur, intellectuel, presque sans cœur, et manquant d'enthou-siasme; même s'il respectera sa très haute réalisation.

Rares sont les maîtres "caméléon", faisant l'effort et le sacrifice d'ensei-gner à chaque tempérament le yoga qui lui convient.

La recherche d'un guide authentique et adapté est longue, difficile, et acharnée. Car faire face à son gourou, c'est être déjà bien préparé à affronter une "violence" de discernement que ne supporteraient pas les imprécisions émotionnelles rassurantes de l'homme sociétal moyen.

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