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Le Yoga use de techniques psycho-physiologiques plus ou moins complexes pour parvenir à la délivrance spirituelle, qui est son unique focalisation.

Dans cette démarche fulgurante et définitive, il va de soi que ses pratiques aident à l'atteinte du bien être, de la bonne santé, ou de la détente ner-veuse, en....passant. Mais ce ne sont que des étapes, pas des fins en soi.

L'erreur ou la malignité des pseudo-enseignants occidentaux fut de limiter le yoga, pour des basses raisons mercantiles et d'incompétence, notam-ment le Hatha yoga à ces simples étapes, relativement futiles, si on prend en compte l'objectif final.

Celui qui atteint Brahman reçoit par le fait toutes les richesses du bien être et de la sérénité. Amputer une science métaphysique de sa substantifique moelle est un péché karmique pour qui s'y adonne.   La synthèse des yogas est l'œuvre de Pantajali dans ses Yogas sutras.   Empressons-nous d'ajouter qu'il ne faisait que résumer des pratiques déjà en usage bien avant lui, comme nous le notions au début de ce dossier. Pantajali n'a pas inventé le yoga, comme c'est souvent dit.

C'est un compilateur, un pandit (érudit des textes sacrés) qui eut l'idée géniale de mettre en un seul endroit, ce qui se trouvait dispersé dans des centaines de textes épars.

 Les YOGAS SUTRAS

Pantajali a synthétisé dans les Yogas sutras, les étapes successives menant à l'affranchissement de Purusha des contingences de la matière prakriti productrices de désordres psycho-mentaux.

Ces étapes ou ANGAS, sont au nombre de six (en fait 5 + 3).

C'est en respectant leur enchaînement que l'individu parviendra à l'état d'inconditionné.

Précisons en préalable que ces directives sont techniques et non for-melles.

Les ANGAS :

- YAMA - les refrènements,

- NIYAMA - les disciplines,

- ASANAS - les postures,

- PRANAYAMA - la gestion du prâna le force vitale par le souffle,

- PRATYHARA - le retrait des sens,

- DHARANA - la concentration,

- DHYANA - la méditation,

- SAMADHI - l'absportion.

- YAMA -

Par les refrènements, le contrôle de soi-même, le yogi doit se retirer intérieurement des activités mondaines accaparantes, non pas s'y sous-traire, mais les vivre avec le recul nécessaire et suffisant.

Les sollicitations de l'extérieur sont comme les lumières de la ville hypnotisant les papillons qui viennent s'y perdre. Avec YAMA, on brise le jeu pervers de l'identification mensonger de soi aux agitations de l'extérieur, sources de création de passions, d'attachements, et de multiples désirs sans cesse renouvelés à peine assouvis.

Ce retrait intérieur, symbolisé par des vœux : Ne pas mentir, ne pas voler, ne pas tuer, ne pas être avare, s'abstenir sexuellement, doit être une attitude intérieure, non forcément visible de l'extérieur ou exprimé de manière ostentatoire comme preuve de haute spiritualité. L'acte importe moins que la manière de le vivre.

- NIYAMA -

Le corps physique est le temple de Purusha, et son entretien est une condition sine qua non de la réussite dans le yoga.

Le yogi doit prendre un soin méticuleux de son hygiène corporelle. Il doit être toujours propre.

L'ascèse (Tapas) doit par ailleurs lui apprendre l'austérité (n'avoir que le nécessaire, et balayer le futile), à être endurant dans l'effort, résistant sous la pression, lucide dans l'épreuve, et être joyeux dans les exercices.

L'égalité d'âme, la sérénité et le plaisir sain doivent être ses compagnons les plus fidèles.

L'esprit de mortification est un masochisme anti-yoguique.

Avant

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